Ressources en français
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Le parcours de Maximilien entre 15 et 19 ans, de la coercition médicale à l’affirmation, avec l’accompagnement de la Fondation Agnodice – 14:41
Conférence « Sexes, genres et identités ; sexualités au plur-iels » donnée dans le cadre d’un cycle de conférence du Centre Maurice Chalumeau (par Adèle Zufferey) – 1:11:06
Extraits du Symposium – 10 ans de la Fondation Agnodice
Standard de soins (WPATH) v. 7 (2011)
L’Association mondiale des professionnel·le·x·s en santé transgenre (WPATH) est l’association professionnelle internationale et multidisciplinaire de référence. Forte de plus de 3’000 spécialistes elle promeut le soin basé sur des preuves scientifiques, l’éducation, la formation et la recherche. Ses Standards de soin proposent des approches cliniques sûres, à utiliser de manière individualisée et non-contraignante par les professionnel·le·x·s de santé. Ils abordent les soins primaires, gynécologiques et urologiques, les options de reproduction, les thérapies de la voix et de la communication, la santé mentale (évaluation, conseil, psychothérapie), et les traitements hormonaux et chirurgicaux. D’abord destinés aux professionnel·le·x·s, ils peuvent être utiles également aux personnes concernées, à leurs familles, et aux institutions.
La version 8 (2022) des standards de soins est désormais disponible mais uniquement en anglais. Vous la trouvez donc dans la section anglophone ci-dessous. Dès que sa traduction française sera parue, nous la substituerons ci-dessus à la version 7 désormais datée.
Cette présentation d’Annie Pullen Sansfaçon, professeur à l’École de travail social de l’Université de Montréal, a été donnée à l’occasion du Symposium des 10 ans de la Fondation Agnodice à Lausanne. Elle souligne notamment l’importance d’un soutien systémique multidisciplinaire centré sur la famille.
Ce chapitre du livre « Vulnérabilités, équité et santé » (Bodenmann et al., RMS éditions / Médecine et Hygiène 2018) propose une approche globale de la santé des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, et transgenres (LGBT), où respect des singularités et non-jugement occupent une position centrale. Il invite à dépasser une vision centrée sur les risques liés au VIH. Il pose cette question: combien de personnes LGBT ressortent chaque semaine d’une consultation médicale sans avoir bénéficié d’une écoute, d’un soutien et de soins adaptés?
Éléments pour une psychothérapie adaptée à la diversité trans* (Medico, 2014).
Le modèle de la transsexualité ne représente pas la diversité des expériences transgenres et la psychothérapie doit s’adapter, dans ses pratiques, mais aussi dans ses théories de référence, à la diversité des sujectivités contemporaines. Elle doit penser en termes de « devenir du genre » et travailler dans cette optique de la diversité et de la non pathologisation des genres différents. Dans cet article nous présenterons des éléments du devenir trans* ainsi que des pistes de travail et des métaphores alternatives pour penser et accompagner les personnes trans* dans une construction positive de soi. Nos réflexions se basent sur notre expérience thérapeutique auprès des personnes trans* ainsi que de travaux de recherches sur la subjectivité trans* et de la littérature actuelle sur cette question.
Le présent article vise à définir ce qu’est le soutien parental du point de vue des jeunes trans, et à montrer comment celui-ci affecte leur bien-être.
Soins de qualité pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (R. Bize, S. Berrut, E. Volkmar, D. Medico, M. Werlen, A. Aegerter, R. Wahlen, P. Bodenmann, 2022).
Ce chapitre discute de la santé des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI), où attitude inclusive et respect des singularités occupent une position centrale. Il rappelle l’impact sur la santé de la stigmatisation, de la pathologisation, des discriminations et du déni des droits civils et humains. Connaître l’orientation sexuelle, l’identité de genre et les variations du développement sexuel (VDS) de ses patient·e·s permet de fournir des conseils de promotion de la santé et de prévention ainsi que des soins plus adéquats. Cette approche ouverte et inclusive contribue à renforcer et à soutenir la résilience dont font preuve les personnes LGBTI.
Santé des personnes transgenres, non binaires et agenres (D. Medico, E. Volkmar, S. Berrut, R. Bize, P. Bodenmann, R. Wahlen, 2022).
Ce chapitre présente les prises en charge nécessaires en santé trans. Les MPR (médecins de premier recours) sont souvent la porte d’entrée dans le réseau de soins pour des personnes trans, non binaires et agenres. Ils peuvent les orienter vers des démarches d’affirmation de genre selon les besoins. Ils sont aussi la·le référent principal·e pour la santé des personnes trans ayant déjà eu recours à des interventions médicales d’affirmation de genre et nécessitant une prise en charge de santé globale.
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Extraits du Symposium – 10 ans de la Fondation Agnodice
Certains médias ont suggéré que de nombreux jeunes qui ont déjà effectué une transition de genre sont en train de » détransitionner « . Leur expérience est souvent encadrée par l’idée de regrets, mais rares sont les articles qui fournissent un examen nuancé de leur parcours. Cet article présente le point de vue de jeunes qui ont abandonné leur transition ou qui l’ont interrompue, sur leurs expériences et leurs sentiments au cours de leur parcours de la transition à la détransition.
Cet article décrit le programme innovant de prise en charge des jeunes trans développé au Boston Children Hospital. Des vignettes cliniques y sont également présentées.
Le blocage de puberté par des analogues à la GnRH est considéré comme une étape majeure dans le soutien des adolescent·e·x·s trans. Cette étude suit durant 22 ans un homme trans (FtM) traité avec des analogues de GnRH à l’âge de 13 ans et considéré comme éligible à une hormonothérapie à l’âge de 17 ans. Ses chirurgies ont été faites à 20 et 22 ans. Cet article aborde plusieurs facettes : psychologique, sociale et médicale (par ex. le métabolisme, les bilans endocrinologiques, la masse osseuse etc.). Il peut être particulièrement utile aux endocrinologues.
Ce papier décrit étape par étape les changements de la politique de traitements des jeunes trans adoptés par l’équipe de la Clinique d’Identité de Genre du VU University Medical Center d’Amsterdam. Aujourd’hui beaucoup d’autres cliniques en Europe et en Amérique du Nord suivent le même protocole.
Lessons Learned in 10+ Years of Experience Using Puberty Blockers At VUMC Amsterdam (2016)
Cette présentation de Peggy T. Cohen-Kettenis, professor of gender development and psychopathology au Département de Psychologie de l’enfant et de l’adolescent à Amsterdam et Utrecht a été donnée à l’occasion du Symposium des 10 ans de la Fondation Agnodice à Lausanne. Elle retrace l’expérience de ce centre de référence depuis sa fondation en 1987 jusqu’au protocole qui fait autorité actuellement.
Autre article sur la pratique du retard de puberté à Amsterdam. Il analyse l’évolution de la maturation osseuse, de la densité osseuse, des proportions du corps qui restent dans la gamme normale. Le traitement par GnRHa semble être une contribution importante à la gestion clinique de la dysphorie de genre chez les adolescents.
Menée chez 182 enfants, cette étude examine les relations entre les composantes de l’identité de genre et l’ajustement psychosocial, notamment (a) les sentiments de compatibilité psychologique avec le genre, (b) le ressenti de pression des parents, des pairs et des stéréotypes sexistes, et (c) le sentiment que son propre sexe est supérieur à l’autre (biais intergroupe). L’ajustement a été évalué en termes d’estime de soi et d’acceptation par les pairs. Les résultats offrent de nouvelles perspectives sur le rôle de l’identité de genre dans le bien-être des enfants, identifient les sources de confusion dans les travaux antérieurs et suggèrent des orientations pour une recherche à venir.
Les lignes directrices de la société mondiale d’endocrinologie recommandent l’utilisation du retard de puberté chez les adolescents transgenres. L’objectif de cette étude est d’expliquer les considérations des partisan·ne·x·s et des opposant·e·x·s à la pratique du retard de puberté chez les jeunes trans. Une étude qualitative identifie les considérations des partisan·ne·x·s et des opposant·e·x·s au traitement précoce (endocrinologues pédiatriques, psychologues, psychiatres) au sein de 17 équipes à travers le monde. L’article conclut à la nécessité d’une recherche multicentrique interdisciplinaire plus systématique.
L’objectif de ce rapport était de fournir des données préliminaires du soutien parental pour les jeunes trans âgé·e·x·s de 16 à 24 ans en Ontario. En effet, on sait peu de choses sur la façon dont l’acceptation ou le rejet par sa famille est prédictive de la santé ou des résultats de bien-être chez les jeunes trans. Cet article étudie dans quelle mesure le soutien parental a eu un impact sur la satisfaction globale de la vie, la santé physique et mentale auto-évaluée, l’estime de soi, la dépression et le suicide chez les jeunes trans.
Gender Variance and Dysphoria in Children and Adolescents (Bonifacio & Rosenthal, 2015)
La dernière décennie voit une augmentation sensible du nombre d’enfants et d’adolescents transgenres qui cherchent un accès aux soins et aux cliniques de genre à travers le monde. Cet article analyse l’ouverture de la société face à ces jeunes à travers internet, les médias et les professionnel·le·x·s de la santé. De cette ouverture découle l’augmentation de jeunes osant mettre en mots leur ressenti par rapport à leur identité de genre.
Global Health Burden and Needs of Transgender Populations: A Review (Reisner et al., 2016).
Cet review se fonde sur les données mettant en évidence les facteurs contextuels biologiques, comportementaux, sociaux et structurels uniques qui entourent les risques sanitaires et les capacités de résilience des personnes transgenres. Pour atténuer ces risques et favoriser la résilience, il est nécessaire d’adopter une approche globale comprenant l’affirmation du genre en tant que cadre de santé publique, l’amélioration des systèmes de santé et de l’accès aux soins de santé sur la base de données de haute qualité, ainsi qu’un partenariat efficace avec les communautés transgenres locales afin de garantir la réactivité et la spécificité culturelle des programmes de santé publique.
Cet article contribue à la littérature sur la façon dont l’identité de genre et la dysphorie sont vécues, exprimées et traitées par les jeunes qui ont commencé, ou sont sur le point de commencer, une intervention médicale d’affirmation du genre.